La formation professionnelle actuelle demeure un enjeu majeur pour le développement de carrière. Une grande majorité des actifs, soit 93 %, se sentent impliqués dans leur progression de compétences. De plus, 83 % sont disposés à suivre des formations en dehors de leurs heures de travail et 72 % sont prêts à investir financièrement, que la formation soit éligible ou non au CPF. Quelles sont les tendances actuelles dans le domaine de la formation professionnelle ? Un tour d’horizon des évolutions marquantes.
De nouvelles initiatives en formation professionnelle
Depuis juin 2023, le passeport de compétences en version bêta permet aux titulaires d’un compte personnel de formation (CPF) de valoriser leurs acquis professionnels. La loi Plein emploi du 18 décembre 2023 élargit ce passeport pour inclure la formation initiale et continue. De même que le parcours professionnel et les activités bénévoles ou de volontariat.
A partir du 1er janvier 2024, la validation des acquis de l’expérience (VAE) a été simplifiée. En effet, les candidats sont désormais accompagnés par des architectes-accompagnateurs de parcours (AAP). Ces derniers conçoivent des parcours individualisés. Par ailleurs, en 2024, les obligations des organismes de formation (OF) sont renforcées, avec un accent sur le respect du référentiel national Qualiopi.
En outre, un reste à charge pour les titulaires de CPF a été instauré. Il se traduit par une participation financière minimale de 100 euros, sauf pour certains bénéficiaires exonérés. Aussi, l’aide à l’embauche d’alternants est maintenue pour les contrats d’apprentissage signés en 2024, avec un montant maximal de 6 000 euros pour la première année.
Enfin, la préparation opérationnelle à l’emploi individuelle (POEI) s’ouvre désormais aux travailleurs handicapés recrutés dans une entreprise adaptée. Cela offre jusqu’à 400 heures de formation pour combler l’écart entre les compétences existantes et celles nécessaires pour le poste.
Tendances de la formation en entreprise actuelle
- Essor des formations à distance
Avec des emplois du temps chargés, les formations en ligne via des plateformes LMS (Learning Management System) éliminent les contraintes de lieu et de temps. Les apprenants peuvent alors se concentrer sur leur apprentissage. D’un autre côté pour les PME, le e-learning réduit les coûts de déplacement et de formation.
- Priorité aux soft skills
Les soft skills restent essentielles. 46 % des entreprises ont formé leurs équipes aux soft skills et 56 % des PME ont développé ces compétences, essentielles pour le leadership, l’adaptabilité et la gestion du stress.
- Formats d’apprentissage courts
Les formats courts, ou micro-learning, répondent mieux à nos capacités de concentration limitées. Ainsi, ils améliorent ainsi l’efficacité des formations.
- Personnalisation des formations
Les besoins en formation varient d’un salarié à l’autre. De ce fait, les entreprises devront adapter leurs programmes avec des contenus variés (vidéos, podcasts, lectures) pour répondre aux besoins individuels.
- Utilisation d’outils de gestion des compétences
La gestion des compétences et des formations nécessite des outils structurés et flexibles. Actuellement, les entreprises doivent s’équiper de logiciels de gestion des compétences pour cartographier, gérer et optimiser les formations.
Transformation des pratiques et perspectives pour la formation de demain
Les transformations actuelles, numériques avec l’IA et sociétales comme le report de l’âge de la retraite, bouleversent les services de formation, les métiers et les compétences. Seulement 19 % des décideurs constatent un impact concret de l’IA, tandis que 65 % restent confiants face aux nouvelles technologies, contre 35 % qui s’inquiètent.
Par ailleurs, pour soutenir leurs missions, 78 % des responsables de formation préfèrent les fiches pratiques, 68 % les webconférences gratuites et 59 % les articles de veille spécialisés. Ils privilégient la veille pratique et juridique pour rester informés des nouveautés réglementaires et pratiques.
Pour cette année, 61 % des décideurs prévoient de suivre au moins une formation. Les formations essentielles incluent les soft skills, l’informatique liée à la digitalisation, le management, la RSE, l’IA, les formations réglementaires et les langues étrangères.
En outre, l’année 2024 est décisive pour l’engagement des collaborateurs et le financement de la formation. Les responsables de formation pourront utiliser le marketing pour promouvoir une culture de l’apprentissage, avec un seul objectif : stimuler l’envie d’apprendre.
